Nous sommes à la mi-mai. Temps instable, averses fréquentes qui promettent une herbe abondante à faucher en juin. Cela rattrape un avril chaud et sec suivi de ce gel brutal pour le premier mai. Mais trêve de météo, je ne suis pas là pour vous parler de la pluie ou du beau temps mais de voisins proches dont nous avons fait connaissance le mois dernier. Aux premières chaleurs d'avril, chacun met le nez à sa fenêtre ou vient prendre le soleil devant sa porte.C'est donc au cours de ces journées que nous avons fait connaissance de la famille lézard vert (Lacerta bilineata pour les intimes). Ils ont l'air nombreux dans notre rue. Autrefois, en Haute-Saône, je me souviens qu'il fallait marcher des kilomètres dans les monts de Gy avant d'avoir la chance de tomber sur leurs cousins. Au Vaulmier, par contre, nul besoin de crapahuter bien longtemps, A droite comme à gauche, les vieux murs en face le gite sont très habités. Enfin, on ne vit pas touche à touche : chacun chez soi. 2 vieux garçons (à ce qu'il parait) en bas vers le pont sur le Mars, Monsieur et Madame dans le mur de soutènement du pré presque en face du gite, deux autres cousins dans le vieux mur en remontant vers le bourg.
Dans la famille lézard vert le mois d'avril est important. C'est à cette époque que la reproduction a lieu. Combat entre cousins pour s'approprier le meilleur appartement, défense du pas de porte, séduction des dames. Ces messieurs dames ne sont guère discrets et se laissent observer tranquillement, souvent le matin dès que le soleil a réchauffé les pierres du mur ou en fin d'après-midi avant que le froid nocturne ne les reprenne ( faut pas oublier qu'on est à 800 m). Au plus chaud de l'été, ils seront plus discrets, vaquant à leurs occupations sous les ronciers et les buissons.
C'est donc en toute sérénité qu'ils ont bien voulu poser pour le blog des Amandies.
Le lézard vert occidental est bien présent en France. Absent au nord et à l'est. En Auvergne il est commun dans tous les départements il est toutefois nettement plus rare à totalement absent des altitudes supérieures à 900m.
Il fréquente tous les milieux semi-ouverts comportant à la fois des zones bien ensoleillés, des anfractuosités et des fourrés, lisières, murets, falaises, bords de route, rocailles...
C'est un animal ovipare, la femelle pond de 5 à 21 oeufs en mai-juin sous une pierre ou dans un trou qu'elle a creusé. l'incubation dure environ 3 mois (variable selon la température). Les adultes commencent à se reproduire dans leur troisième année.
C'est un vrai plaisir et une chance de retrouver ces animaux au Vaulmier aussi nombreux et aussi proches des lieux habités.