Toute confirmation ou rectification est la bienvenue.
Le château de Segret
Trois photos de ce qu'il reste de cette maison forte qui dominait depuis le XIIIème siècle la vallée du Mars. On m'avait dit ce n'est plus qu'un tas de cailloux mais pas du tout. On distingue très nettement un plan, différents bâtiments, une voie d'accès, et une grande plate-forme en contrebas.
Bien sur l'élévation manque et on ne sait pas si des sols ont été conservés.
En tout cas une belle rencontre au milieux des estives de la famille Roussel. Et planent sur ces ruines les mélodies d'Astorg ou Austorc de Segret, troubadour du XIIIème siècle.
PS : il semblerait que ce ne soit pas le bon emplacement. Mais alors quelle est donc cette ruine qui n'est certainement pas un simple buron ?
Description dans le « Dictionnaire statistique du Cantal » de Jean Baptiste Deribier Du Châtelet Tome I (1852)
On aperçoit encore, dans la commune d'Anglards, les vestiges à peine reconnaissables du château de Segret, dont l'emplacement fut donné (car il était déjà ruiné) par Berthon de Finiac à Nicolas de Salez, chevalier. Il y avait une famille du nom de Segret. Astorg de Segret, qui servait le roi dans ses armées, et son fils, Etienne Segret, firent hommage à N. Guy de Salers pour ce qu'ils possédaient à Chasternal. Etienne habitait Navaste en 1357. La montagne de Segret, aujourd'hui pacage, et où se trouvait le château appartenait en 1651 à Constance de Richard, veuve de N. gabriel de Velian, seigneur des Bordes, et à N. de Ribier, seigneur de Lavaur et de Chavaniac.
Il paraît qu'il existait un ancien village où des habitations dans la montagne dite de Combres, aujourd'hui propriété de la famille de Mazeirolles. La charte de Clovis l'indique en ces termes : "In villà Combru colonia, manet servus Astrebaldus, solvit annon. mod. 1, denarios 12."
Il s'agit de la montagne de Combrun ou d'Encombrun et effectivement les photos aériennes révèlent la présence d'un ancien village au bord de la planèze au débouché du chemin qui menait du Vaulmier à Salers.
Anthony Chambon dans son ouvrage "La Baronnies des Valmiers" décrit abondamment, à partir d'éléments d'archive, la compétition pour la possession de cette montagne qui va occuper jusqu'à la révolution, les baron de Salers, les comptours d'Apchon et les Escorailles seigneurs de Mazerolles !
Un plan, daté de 1797, encadré dans la mairie du Vaulmier, est sensé avoir clos les contestations entre les ayants droit sur la montagne de Combrun. Il fixe les limites en se référant à un précédent procès et à des bornes posées en 1599.
Extraits de la fameuse fausse charte de Clovis :
"Marinum montem cum integritate, sicut per ribeiram descendit aqua et podium qui dicitur Merulus , et adjacentes ripas extra et infra, et capellam Sancti Vmcentii indominicatam ; in eadem vero villa coloni tres manent, servi Beroardus, Ildemarus, Frodoaldus ; solvunt frumenti modios duos, vaccam unam, solidos duos."
"In villa Combru colonus unus manet, servus Astrabaldus ; solvit annone moc'aum unum, denarios duodecim."
plan, fontaine de la rochette, vue générale de l'implantation du village, à gaucheau bord de la forêt le "Chastellet"
La Béliche ou la Béluchie
Une possession des moines cisterciens de l'Abbaye d'Aubazine attestée par un conflit avec le seigneur de Salers au XIV ème siècle en 1311.
Traces d'implantations anciennes au dessus de la grande grange actuelle près de l'Auze. On n'est pas dans les environs immédiats du buron de la Béliche actuel.